Certaines écoles
d'aïkido revendiquant le label "traditionnel" annoncent haut et fort
qu'elles ne sont pas des sectes. Pour certaines c'est à la fois vrai (elles
veulent éviter de se mettre en infraction) et faux parce que leur
fonctionnement ne rappelle que trop celui de bien des sectes.
Le maître détenteur du
savoir se défend bec et ongles de s'apparenter à un "gourou",
pourtant ses proches disciples le considèrent bien ainsi. Ils lui sont à un tel
point asservis que bon nombre d'entre eux ne pensent même plus par eux-mêmes et
qu'en bons soldats zélés ils sont prêts à couper les têtes qui dépassent, même
quand personne ne leur a rien demandé. Ils sont des personnages dangereux qui
nuisent à l'image de leur maître-professeur, mais aussi et surtout qui annihilent
les qualités individuelles des élèves en faisant d'eux des clones tout autant
asservis qu'eux.
Le fonctionnement
"pyramidal" s'apparente lui aussi à celui des sectes.
Bien sur il est mis en
avant que chacun est libre de rester ou de partir, ce refrain est bien connu.
Evidemment, de nos jours ça ferait un peu désordre d'enfermer physiquement des
membres et ça serait un peu voyant. Mais il existe mille autres façons
d'attacher des individus à une structure.
Lobotomisation,
promesses de promotions, diplômes pompeux (mais reconnus de leurs seuls
membres), éloges flatteuses, discours du genre "sans ton maître point de
salut", etc., etc.
Tout au long de l'appartenance
à la secte-école, la prétendue hiérarchie teste en permanence pour détecter les
éventuelles "infidélités" en privant les pratiquants de toute
liberté. De temps en temps on vous fait croire que vous pourriez appartenir au
sérail en vous confiant des tâches bidon et sans aucun intérêt mais sensées
flatter votre ego, le but étant en fait de renforcer votre dépendance.
Toujours l'histoire de
la carotte et du bâton, sauf que ça ne fonctionne pas avec tout le monde.
Les pratiquants sortant
du lot qui ne se laissent pas museler finissent par être mis au banc, subissent
des pressions et finalement stagnent au niveau de leur grade. Même si celui-ci
n'est que symbolique il apparaît parfois de flagrantes distorsions entre le
niveau réel de maîtrise de la discipline et le grade qui a été décerné.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de rester zen...